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La thé est la boisson la plus largement consommée après l'eau et son histoire remonte à des milliers d'années. Les légendes entourant les origines du thé regorgent de faits et d'anciens mythes sur la spiritualité et la philosophie. Regardons plus en détail l'histoire passionnante du thé et son ascension jusqu'à sa position dominante actuelle.
Les origines du thé sont entourées de légendes et de mystère. Les Chinois pensent que le thé a été découvert il y a pratiquement 5000 ans par l'empereur de la Chine antique, Shen Nong, qui est censé l'avoir découvert par accident. La légende veut qu'alors qu'il faisait bouillir de l'eau dans son jardin, une feuille d'un arbre à thé sauvage soit tombée dans le récipient. Shen Nong aurait été impressionné par le goût et l'effet rafraîchissant de cette boisson nouvellement découverte et aurait poursuivi les recherches sur cette plante et ses propriétés bénéfiques.
Une autre légende raconte la découverte du thé par un saint, le fondateur du Bouddhisme Zen, le prince Bodhi-Dharma. Alors qu'il s'était accidentellement endormi pendant une méditation, il en était si mécontent qu'il s'est coupé les paupières et les a jetées au sol. Un arbre à thé aurait poussé en résultat de son sacrifice et le thé aurait alors donné un stimulant pour aider à maintenir en éveil pendant la méditation ceux qui suivent la voie du Zen.
Au-delà des légendes sur la découverte du thé, il est fort probable que ses réelles origines se trouvent en Chine ou en Inde. Les commerçants chinois lors de leurs voyages à travers ces régions auraient pu rencontrer des peuplades mâchant les feuilles de thé à des fins médicinales.
Ce que l'on appelle parfois l'Âge Classique du Thé en Extrême-Orient a démarré entre le VIIe et le IXe siècle de notre ère. C'est la période où la consommation du thé est devenue plus répandue et le thé a commencé à devenir la boisson nationale en Chine.
À cette époque, un moine bouddhiste appelé Lu Yu (733-804) a créé la monographie Cha Jing, ou Classique du Thé, le premier écrit sur le thé au monde. Le moine y décrit la préparation du thé ainsi que ses différents bienfaits médicinaux. Ses écrits relient le thé avec les principes du Bouddhisme, du Taoïsme et du Confucianisme, qui se reflètent dans l'harmonie et la simplicité de la cérémonie traditionnelle du thé.
On raconte qu'un moine bouddhiste japonais ayant étudié en Chine a découvert le thé au IXe siècle et l'a par la suite introduit au Japon. Après son retour au Japon avec des graines de thé, de nombreux moines l'ont imité et ont cultivé l'étrange nouvelle plante dans leur monastère.
C'est aussi au Japon que les feuilles de thé ont été moulues en une fine poudre appelée Matcha, précurseur de la cérémonie du thé japonaise traditionnelle, où le thé est préparé en utilisant un fouet et un bol en bambou.
Ce n'est que plus tard, pendant la dynastie Ming, à partir du XIVe siècle, que la préparation du thé en faisant infuser les feuilles entières est devenue populaire.
Des témoignages sporadiques de commerçants et d'explorateurs européens s'étant aventurés en Extrême-Orient parlent du fait de faire bouillir des feuilles au goût étrange et un peu amer dès le 9ème siècle. Au XIIIe siècle, Marco Polo a parlé du thé dans ses récits de voyage.
Il a cependant fallu plusieurs siècles de plus pour que le thé devienne plus largement connu en Occident. Ce n'est qu'au XVIe siècle que les marchands néerlandais ont commencé à vraiment faire le commerce de la plante. La Compagnie néerlandaise des Indes orientales a importé les premières cargaisons de thé à partir de Chine et du Japon. Via la célèbre Route de la Soie, un antique réseau de routes commerciales connectant l'Orient et l'Occident, le thé était transporté à dos de chameau, pour atteindre d'autres régions du monde.
Hors de portée du petit peuple en raison de son prix élevé, le thé est devenu une nouveauté populaire pour les couches supérieures de la société à Londres, Paris et Amsterdam.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les Anglais ne se sont pas tout de suite précipités sur le thé. Le café était une boisson bien plus populaire dans les cafés en Angleterre, où il était surtout servi aux hommes. Le thé a cependant lentement gagné du terrain. Il était particulièrement apprécié des femmes, comme alternative plus sophistiquée au café fort et « masculin ». Il a fallu attendre le XVIIe siècle pour que le premier café servant aussi du thé ouvre en Angleterre. À partir de là, le thé est devenu toujours plus populaire dans les cafés à Londres. La Compagnie Anglaise des Indes Orientales, tout comme la Néerlandaise, s'est mise à importe du thé en Angleterre à partir d'Extrême-Orient.
La Compagnie Anglaise des Indes Orientales est devenue une puissance commerciale majeure et s'est mise à avoir le monopole du commerce du thé avec la Chine. Mais l'influence de l'entreprise s'étendait bien plus loin que le royaume du thé. Ayant établi des comptoirs dans de nombreuses grandes villes d'Inde, la compagnie a également joué un rôle significatif dans la création d'un puissant Empire Britannique dans le monde entier.
Au début du XVIIIe siècle, Robert Bruce, un commandant de l'armée britannique, a découvert des buissons de thé indigènes qui poussaient dans la région d'Assam en Inde. La Compagnie Anglaise des Indes Orientales s'est mise à y cultiver son propre thé et a aussi planté des graines de thé dans la région de Darjeeling au pied de l'Himalaya. Bien vite, le gouvernement britannique a établi un grand nombre de plantations de thé dans ces régions, rendant ainsi les Anglais moins dépendants des Chinois.
Au XVIe siècle, tout comme de l'autre côté de l'océan en Europe, le thé est devenu populaire dans les colonies néerlandaises nouvellement fondées du Nouveau Monde. À la Nouvelle Amsterdam (qui allait par la suite devenir New York), la boisson est devenue populaire chez les riches et le commerce du thé était florissant.
Mais la Compagnie Anglaise des Indes Orientales s'est mise à imposer de lourdes taxes sur le thé dans l'espoir de sauver une situation financière faiblissante. Elle pouvait alors livrer du thé non-taxé aux colons du Nouveau Monde, en court-circuitant les marchands de thé locaux, ce qui a provoqué leur colère.
Les tensions en Amérique ont monté et ont fini par donner la Boston Tea Party, quand des colons ont protesté en jetant à l'eau une cargaison de thé à Boston. Le gouvernement britannique a répondu avec violence et l'épisode a dégénéré pour donner lieu à la Révolution Américaine, pour finir avec l'indépendance américaine de l'Angleterre en 1776.
Pour la Compagnie Anglaise des Indes Orientales, les choses n'allaient pas non plus très bien. De nombreux marchands de thé indépendants, parmi lesquels Richard Twinning, se sont mis à révéler les pratiques corrompues de la Compagnie, ce qui a fini par provoquer sa perte.
Avec la fin de la Compagnie Anglaise des Indes Orientales et de ses pratiques commerciales corrompues, les États-Unis ont commencé leur propre commerce du thé avec la Chine dans les années 1850. L'époque où tout le thé devait transiter par l'Angleterre était bien finie. En peu de temps, l'Amérique a établi un important commerce du thé avec sa propre flotte de vaisseaux commerciaux plus modernes et plus rapides.
Même si le thé n'est pas devenu aussi populaire en Amérique que dans d'autres régions du monde, c'est en Amérique que le thé a connu deux grandes innovations : le thé glacé et les sachets de thé.
Le thé glacé a été inventé à la Foire Mondiale à Saint Louis dans le Missouri en 1904. Un vendeur de thé à la foire voyait ses échantillons gratuits de thé chaud ne pas avoir un grand succès, ce qui n'était pas étonnant, car le temps était particulièrement chaud. Dans un éclair de génie, il a demandé des glaçons à un vendeur de glace voisin, glaçons qu'il s'est empressé de plonger dans son thé infusé. Une nouvelle boisson rafraîchissante, le thé glacé, était née et a connu un succès immédiat, en étant toujours très populaire dans toute l'Amérique de nos jours.
L'invention des sachets de thé est souvent attribuée à un marchand de thé new-yorkais du nom de Thomas Sullivan, qui envoyait des échantillons de thé à ses clients dans de petits sachets de soie. Certaines personnes ont cru que ces sachets s'utilisaient de la même manière qu'un infuseur métallique. Ils ont donc plongé le sachet dans la théière sans en vider le contenu. C'est ainsi que le sachet de thé est né par accident !
De nos jours, le thé est la boisson la plus couramment consommée au monde après l'eau, avec de nombreux types de thé savourés dans le monde entier. La Chine reste la plus grande consommatrice de thé, mais par personne, la Turquie, l'Irlande et le Royaume-Uni comptent parmi les plus grands buveurs de thé au monde.